Sunday 11 November 2012

Shorpy.com

Ce soir je déroge de mon habituel 'qui en manquent' et de mes interventions à longueur excessive pour simplement présenter un petit blogue bien sympathique et déjà relativement bien connu. (si je ne m'abuse, présenté en 2010 par le TIMES comme un des meilleurs blogues de l'année)



On retrouve sur shorpy quelques milliers de photos historiques retrouvées dans les boites et les greniers de ses utilisateurs. On se noie rapidement dans près de 600 pages d'images historiques, certaines sont de très haute qualité. Pour  moi c'est le saint-graal du fond d'écran 'simple et différent' et j'y vais presque tous les jours. On peut y retracer par l'image des moments historiques de l'histoire américaine et des instants fascinants d'une grandeur passée.


1st Mass. Cavalry: 1864 - shorpy.





Une visite sur SHORPY.COM c'est comme ouvrir une fenêtre dans le temps et à chaque fois c'est diablement plaisant. Je crois que systématiquement je revois les mêmes images plusieurs fois, j'ai d'ailleurs du presque tout voir. Les images liées à l'industrialisation et au mode de vie d'autrefois sont pour moi particulièrement fascinantes.
Prendre des images aujourd'hui est devenu trop facile, du coup, on prends des photos de n'importe quoi. Nous verrions beaucoup moins de photos de souliers et de lignes téléphoniques s'il fallait encore aujourd'hui rester immobile pendant 10 minutes pour y arriver, ça ferait d'ailleurs de moins belles photos de bébés. Je crois que quand la logistique était moins permissive, avant de faire une image, elle était dotée d'un sens et d'une intention. Peut-être fais-je de l'interprétation mais quand je navigue sur SHORPY, pour moi les images sont souvent riche de sens, développent un propos. J'ai toujours grand plaisir à imaginer ces instants figés dans le temps et plus souvent qu'autrement, ils m'orientent sur la voie de l'introspection.

À visiter
www.shorpy.com


Dustforce


On lève parfois trop rapidement le nez sur de belles choses lorsqu'elles sont étrangères, différentes, moins aisément compréhensibles. 



Quand j'ai mis les mains sur Dustforce pour la première fois, j'ai immédiatement apprécié l'ambiance de ce petit 'side-scroller' et ses mouvements qui rappèlent ceux de la série Megaman X (SNES), probablement un des meilleurs jeux de plateforme de l'histoire de la console.
J'ai par la suite délaissé Dustforce que je trouvais trop imperméable, les contrôles ne me semblaient pas évidents et je n'ai retouché au titre qu'à quelques reprises, par curiosité.

Enfin, j'ai du y jouer suffisamment puisque j'ai fini par comprendre l'essence des contrôles, ils sont après tout plutôt évidents mais comme mes co-joueurs, j'ai été habitué au 'jeu facile, récompense facile' dont les studios d'aujourd'hui font la promotion.
La barrière à l'entrée n'est finalement pas celle de la prise en main, c'est une courbe d'apprentissage très abrupte et peu permissive, aucun faux clic n'est permis, il faut toucher le bon bouton au bon moment et rien d'autre ce qui nécessite une bonne compréhension de la navigation dans Dustforce qui ne peut-être acquise que par l'exercice du jeu sur une période suffisante.
Malheureusement je crois que cette courbe d'apprentissage en découragera plus d'un, je suis néanmoins très heureux d'être passé au travers pour découvrir un chef d'oeuvre du jeu indépendant qui est riche de l'héritage des années 90.

D'abord dans le style et dans l'ambiance, le jeu est très fluide, très organique. On y incarne un concierge acrobatique qui nettoie des niveaux de plus en plus complexes, contrairement à Megaman X ou à d'autres prédécesseurs du même genre, le but n'est pas de terminer un niveau en vie, c'est de terminer un niveau en ramassant un maximum de poussière de la manière la plus efficace possible et dans un temps record. Après avoir terminé un niveau on vous accorde des notes de complétion et de finesse, plus elle sont hautes, plus vous progressez dans le jeu (on reçois des clés qui débarrent de nouveaux niveaux).
Ultimement, pour avoir accès à tout, il faut obtenir des notes parfaites partout, ce qui n'est pas une mince affaire. 
(voyez comme ça à l'air facile quand quelqu'un d'autre s'en charge... détrompez vous, j'ai essayé...)



Au final je constate un jeu très demandant mais très divertissant, un jeu qui se moque un peu du joueur en lui offrant un niveau de difficulté très élevé dans une ambiance apaisante sur une trame sonore originale, on pousse le joueur à l'exaspération en lui posant un défi qui nécessite une réaction au quart de seconde mais on le garde concentré grâce à l'univers zen et épuré qu'on lui présente. Dustforce amène le joueur à se parfaire et à se dépasser, c'est un peu le SuperMeatBoy de l'année (mais en mieux!).

Maitriser le jeu et ses diverses chambres pose un défi de taille qui saura rejoindre le joueur assidu, celui qui n'est pas vraiment heureux de compléter son Assassins Creed en 5 heures chrono et qui à une place dans son cœur pour les jeux de plateforme style vielle époque. Dustforce demande une bonne coordination oeil-main, je ne le recommande qu'aux 'initiés' mais je le recommande fortement.


Bon divertissement.
Pierre.