Tuesday 23 October 2012

Going to the movies in Montreal without mortgaging your house - Dollar Cinema

Oui oui, aujourd'hui c'est un titre en anglais pour un article francophone.
En premier parce-que j'en avais envie, ensuite parce que je suis bilingue et que j'aime bien voir les films en langue originale et finalement parce que les films que l'on présente au cinéma dont je parlerai ce soir sont tous des titres anglophones, sorry my friend.

Quand j'étais jeune aller au cinéma coûtait moins cher. C'était le cartel du pop-corn et de la boisson gazeuse. Le billet était entre 6 et 10 $ et on faisait de l'argent en te vendant un pop-corn et une liqueur trois fois le prix.
Les choses n'ont pas vraiment évoluées, le pop-corn se vends encore à un prix indexable sur les marchés boursiers si ce n'est à la différence que ton billet coûte maintenant entre 10 et 15$, pas loin de ce que tu paierais pour acheter le film en DVD à sa sortie. Trois fois ce que tu débourseras dans quelques mois en le ramassant dans un bac pré-visionné au superclub de ton quartier.

Si je suis tenté de philosopher un moment sur le piratage des propriétés intellectuelles hollywoodiennes et sur son futur en or massif si on continue à égorger les gens quand ils vont aux vues (comme le disait ma grand mère), je vais plutôt vous présenter un petit cinéma ou vous pourrez vous rendre, voir un film avec un pop-corn et une liqueur sans dépasser la barre des 5$/personne.
Sympathique pour le portefeuille et expérience différente assurée.

Situé dans un centre d'achat désert érigé à l'âge d'or du strip mall et qui à sûrement vu de meilleurs jours, je suis tenté d'affirmer que le Dollar Cinema est à peu de choses près la seule attraction encore capable d'attirer de la clientèle au Carré Décarie, grande surface de Côte-st-Luc ou se succèdent espaces commerciaux vides et ventes de fermeture.
Bourdonnant en soirée, spécialement le weekend, l'ambiance y est chaleureuse et on vous reçois dans un lobby VIP ou les gens attendent sur des divans dépareillés la fin de la dernière projection. Les films se suivent de près dans deux salles qui affichent 6 ou 7 films que l'on change chaque semaine, tôt en journée des films familiaux, en soirée généralement des titres destinés à des publics plus âgés. Toute la projection se fait encore sur bobine, dernier bastion d'une industrie qui est maintenant presque exclusivement numérique, l'expérience est pour moi riche de la nostalgie d'une époque dont je n'ai pas été témoin .
La formule est très abordable, l'entrée coûte 2.50$ et presque tout ce qu'on vends à boire et à manger coûte 1$.
1$ le pop-corn, la boisson, les samosas (!), oui monsieur et bon visionnement !
Je n'y suis allé que deux fois mais n'ai pas été déçu, je n'aime pas vraiment les méga surfaces du visionnement dont les AMC, paramount, guzzo et j'en passe.
Fier amateur du cinéma plaza côte-des-neiges j'ajoute celui-ci à ma liste des petits cinoches plaisants et abordables.
En fait le comparer à la Plaza Côte-Des-Neiges est peut-être inadéquat, l'expérience est différente, je vais continuer à fréquenter les deux. Vraiment, une belle petite découverte.
Si je voulais gratter et faire mon chialeux je pourrais dire que les sièges ne sont pas tous confortables et que le cinéma est un peu difficile d'accès, enfin, en ce qui me concerne il se rejoint plutôt bien en prenant la 161 sur Van Horne.

Comme bien d'autres choses insolites, je crois qu'il faut l'essayer pour se faire une opinion, on aime ou on aime pas.
Moi j'ai beaucoup aimé, j'ai apprécié les propriétaires et cette impression qu'ils m'ont laissé d'être reçu chaleureusement chez eux, un peu comme si j'étais venu écouter un film dans leur salon.
Je ne saurais pas mieux m'exprimer qu'ainsi :
Le Dollar Cinema est invitant, abordable et plein de la franchise et de ''l'humanité'' que les megaplex ont rendu obsolète.

Allez donc jeter un coup d'oeil, c'est une expérience de visionnement différente.



Dollar Cinema
6900 square décarie.


Saturday 6 October 2012

La Saigonnaise.


J'ai toujours aimé la côte-des-neiges. 

Je crois que c'est une des rues de Montréal où je me sens le mieux. Avec ses quartiers populaires et ses ambitions de grande rue 'lifestyle' il y a quelque-chose de différent dans l'air de la côte.

C'est peut-être mes souvenirs d'enfance qui y flottent encore où l'appel de quelques générations de Brodeurs enterrés à son cimetière en flanc de la montagne.
Ses restaurants abondants et son charme multiculturel m'ont toujours rejoint. Fan à la fois de la culture et de la bouffe d'ailleurs j'y ai fait des découvertes absolument exceptionnelles.

Dans le billet de ce soir je vais vous faire découvrir et vous ferai essayer (parce qu'honnêtement, ce serait absolument profane de ne pas y aller) une adresse qui est malheureusement trop méconnue et à mon humble avis un des meilleurs restaurants asiatiques de Montréal, de très loin mon préféré.


La Saigonnaise :

Il y a près de 10 ans que je fréquente La Saigonnaise, un petit restaurant aux spécialités vietnamiennes et thaïlandaises où le propriétaire Robin vous reçois (quand il est présent, évidemment) dans un français impeccable et avec une passion communicative.
Dans un emplacement en mi-sous-sol qui passe trop souvent innaperçu et bordé de tous bords par des restaurants asiatiques moins bons et plus visible, il est malheureusement beaucoup trop facile de ne pas remarquer ce que j'ose qualifier du bout de la langue le saint-graal Montréalais de la nourriture vietnamienne.

Une devanture qu'on remarque trop peu. Dommage.


Mon père et moi avons toujours été amateurs de Pho, une grosse soupe-repas originaire du vietnam au bouillon complexe que l'on retrouve dans litérallement toutes les adresses vietnamiennes. C'est par le biais de mon amie la Pho que j'ai d'abord découvert la saigonnaise, on y sert la saigonnaise spéciale, une version riche en fruits de mer qui vaut le détour ; Elle me ramenât maintes et maintes fois à ce restaurant qui comme la pointe d'un iceberg cachait beaucoup plus.

Une Saigonnaise Spéciale - Bouillon Séparé.


Si la Pho était pour moi une option facile et réconfortante, on aime ce que l'on connait, je réalise avec le recul qu'elle était aussi les chaines de ma servitude qui m'ont amené trop longtemps à ne pas ouvrir mon estomac à un nouvel univers de grandeur. Quelle sottise.

Heureusement je peux remercier le patron de m'avoir ouvert les yeux et la panse sur des spécialitées spectaculaires de son pays.

Mon premier conseil sera donc le suivant, n'attends pas qu'on suggère de te préparer un menu fait de trucs que tu ne connais pas, fait en la demande plus tôt que tard, crois moi, tu regretterais d'avoir trop attendu.

Sur ces mots de sagesse je pourrais interrompre mon propos et te lancer sur la voie de la découverte, le torse bombé et plein de curiosité.

Mes coups de <3 :

Dans un second temps voici quelques plats que j'y ai découvert et qui ont changé pour toujours ma conception de l'authentique nourriture asiatique.
Ce sont des recommandations que je t'invite à essayer quand tu seras familier avec la carte, n'oublie pas mon premier conseil, demande un menu fait sur mesure.

Bánh Xèo Sa Giang - Crêpe de riz garnie :
Simple et subtile, c'est une crêpe de farine de riz dorée et pliée sur une garniture de fèves germées, crevettes et poulet. On en coupe des sections que l'on emballe dans une feuille de laitue avec un peu de daikon (je crois ?) avant de tremper le tout dans la sauce de poisson (très répandue dans les cuisines vietnamiennes) - Frais et léger, c'est irrésistible.

Le pad-thai :
Si vous aimez le pad-thai il faut essayer celui-ci. Il est authentique et phénoménal.

Tôm Ngàn Lá - Mille-feuilles à la pate de crevettes :
Robin fait sa propre pate de crevettes, ici on la fourre dans des petits triangles d'une sorte de pate philo que l'on fait frire et qu'on sert avec une sauce sucrée et épicée (sriracha maison et miel, si je ne m'abuse). Partager le plat en entrée m'apparait mieux qu'en faire un plat principal duquel on pourrait se lasser.

Potage au tamarin et soupe à la citronelle :
Deux excellentes soupes à se partager en entrée, très aromatiques, parfaites pour l'hiver.
Attention pour la première il faut aimer le tamarin.


Je vais devoir m'arrêter ici, je pourrais continuer longtemps mais malgré tous les efforts que je développe, je n'arriverais pas à faire honneur à la cuisine de Robin autant que celle-ci le mérite.
Votre visite se chargera des explications que je ne peux fournir.

La Saigonnaise :
5711 Côte des Neiges, Montréal, QC   H3S-1Y7     Tel.: 514-344-4952
www.lasaigonaise.com - menu






Humble Bundle - Encourager le socialement responsable dans l'industrie du jeu vidéo.

J'ai grandi entouré de consoles et d'ordinateurs. Dans ma jeunesse les jeux vidéos étaient le fruit d'un travail acharné, ils étaient distillés de la sueur et du temps d'équipes passionnées et restreintes qui défrichaient un monde de divertissement encore inconnu.

À l'époque les développeurs mettaient de l'avant leurs propres engins, partaient de contraintes matérielles très restrictives et développaient des produits exceptionnels dont plusieurs sont encore en mesure de rivaliser (et de surpasser en expérience de jeu) certains produits d'aujourd'hui.
Je me divertis encore pour ma part grâce à certains titres de l'âge d'or du jeu sur console où reignait le SNES, légende du jeu vidéo s'il en est une.

À l'époque presque tous les studios étaient indépendants (selon les barêmes d'aujourd'hui) et développaient des idées qu'ils vendaient par la suite à des entreprises capables d'en faire la commercialisation, ça passe ou ça casse mais au moins, on crée du nouveau.
Si je reviendrai plus tard sur l'industrie du jeu vidéo d'aujourd'hui que parfois je déplore et pour laquelle je pleure toutes les larmes de mon corps alors qu'elle est dominée par les géants du re-packaging et du recyclage de plateformes, j'ai l'intention de vous présenter dans ce billet un modèle de commercialisation de jeux vidéos indépendants (non produits par des multi-nationales de la production du divertissement digital) qui m'apparait être un rayon de soleil dans une industrie où tout est plutôt gris. (je relativise, il ne faut pas désespérer non plus, certains studios font encore de très grandes choses, je pense à Valve)



HumbleBundle Inc, développe des offres combinées et distribue sous une formule 'payez ce que vous voulez' pour une période limitée des jeux vidéos développés par des petits studios et des studios indépendants que vous n'auriez autrement jamais eu la chance de découvrir et d'encourager.

La formule est simple, on vous offre des jeux, vous payez ce que vous voulez.
Si vous offrez plus que la contribution moyenne, on vous offre des titres supplémentaires.

Les jeux sont téléchargeables de partout. L'entreprise va encore plus loin, elle remet une part des profits à des organismes de charité (cette saison Electronic Frontier's Foundation et Child's Play Charity) et vous invite à décider qui reçoit quoi :


Les titres sont généralement très sympathiques et des ajouts pertinents à votre collection.
C'est le genre d'initiative qu'il est nécessaire d'encourager si on veut pouvoir dans le futur laisser un peu de place aux petits développeurs dans le monde d'Electronic Arts et de Blizzard-Activision, des géants qui ont par le passé fait de grandes choses mais dont la créativité s'est depuis retrouvée tronquée par un culte du lucratif.

Si vous voulez vous amuser un peu et consommer intelligemment, un p'tit cinq envoyé chez HumbleBundle est un p'tit cinq qui se rends loin.

Alors que je publie ce billet la campagne de cette année (humblebundle6) est terminée et affiche les résultats suivants :


Une campagne plutôt rondement menée pour HumbleBundle, je suis un des heureux acheteurs ayant eu la chance de profiter de cette formule exceptionnelle et suis plus que satisfait de cette édition du HumbleBundle. On se retrouve plus tard sur ce blogue où vous pourriez bien me voir commenter un ou deux titres de la saison, sait-on jamais...

Pierre B.

À mon propos...

Je suis Pierre, enchanté de faire ta connaissance.

Je vais te parler un peu de moi et si tu es smart, peut-être que tu penseras à me laisser un commentaire une fois de temps en temps, question de ne point me laisser parler seul.

Je commence à bloguer dans un cadre universitaire pour satisfaire aux exigeances d'un cours auquel j'assiste ce semestre mais j'ai la ferme intention d'aborder l'exercice avec curiosité et avec l'espoir d'y découvrir une habitude qui me détends et que je pourrais maintenir dans le futur, enfin, nous verrons.



Pour mettre toutes les chances de mon coté je vais ici t'entretenir de petits bijoux qui me tiennent à coeur et sur lesquels j'aimerais pouvoir porter ton attention un instant.
Je pourrais bloguer sur des trucs sérieux mais ça sonnerait infiniment faux puisque je ne le suis pas vraiment moi même, du moins c'est ce que je voudrais croire.

J'étudies à l'Université de Montréal où je complète un baccalauréat par cumul en communication pour lequel j'étudies à temps plein(communication appliquée, relations publiques, publicité).
J'ai eu une drôle de jeunesse, elle aura pour moi été déterminante.
J'ai grandi entre des parents voyageurs et des frères et soeur plus âgés dont le plus jeune était à l'époque étudiant en génie électrique, fruit de mes conditionnements je me retrouve aujourd'hui passionné de nourriture (surtout celle venant d'ailleurs) et de jeux vidéos, de l'industrie qui nous les fournis et de toutes les sottises numériques qui nous entourent.

Ce sont des passions que je tenterai d'accorder ici, aussi discordantes soit-elles, en essayant à la fois de t'intéresser et de te faire découvrir quelque-chose de nouveau.

Bonne lecture.
Pierre B.